vendredi 25 novembre 2011

Le début de l'Avent

Tel que promis ici, voici les détails de notre célébration pour marquer le début de l'Avent !  J'aime cette célébration si chaleureuse !

* La veille du premier dimanche de l'Avent, cette année : samedi le 26 novembre 2011, je lis ce conte :

Il était une fois, une petite fille qui se retrouva perdue dans les bois. Elle jouait insouciante autour des arbres. Elle riait en courant le long des rives d’un petit ruisseau en regardant la lumière qui scintillait en coulant sur les nombreux cailloux colorés. Elle s’amusait tellement qu’elle ne regardait pas où elle allait, sans réaliser qu’il était tard et que la noirceur tombait et qu’elle ne savait plus comment retourner chez elle.

La noirceur enveloppait la forêt autour d’elle. Il n’y avait pas de lumière pour lui montrer le chemin à emprunter pour retourner à la maison. C’était le temps de l’année où les nuits froides d’hiver allongeaient de plus en plus chaque jour.

Elle avait une petite chandelle qu’elle transportait dans ses petites mains, mais elle n’avait pas de feu pour l’allumer. La petite fille avait peur et elle était perdue.

Elle était seule dans la sombre forêt quand soudain elle aperçut un chevreuil qui passait près d’elle. Le chevreuil ne semblait pas avoir peur d’elle. Il broutait l’herbe qui perçait à travers la neige. La douceur et le calme du chevreuil apaisèrent la jeune fille et l’aidèrent à oublier ses soucis. La petite fille continua sa route dans la forêt noire. Peut-être réussirait-elle à retrouver le petit ruisseau qu’elle avait suivi plus tôt et il la mènerait jusque chez elle.

La petite fille marchait dans le noir quand elle remarqua une petite lueur qui illuminait le chemin devant elle. D’où pouvait bien venir cette lumière alors qu’il n’y avait pas de lune ni d’étoiles qui brillaient dans le ciel cette nuit-là. À cet instant, un petit lapin sauta devant la petite fille dans le sentier. Les lapins sont habituellement peureux, mais celui-ci était sorti de sa cachette pour chercher à manger. De le voir devant elle lui donna le courage d’affronter sa peur. Elle continua sa route, remplie d’espoir.

Plus elle avançait, plus l’éclat de la lumière semblait s’aviver. Tout à coup, un renard apparut dans l’ombre de la lumière. « C’est un animal si rusé et intelligent, et capable d’agir rapidement et avec assurance, pensa-t-elle. » Le seul fait de penser au renard l’aida à se sentir plus confiante et à se rappeler que son esprit fin l’aidera à retrouver son chemin. Une fois de plus, elle reprit courage et continua à chercher le chemin qui la ramènerait chez elle. Elle continua d’avancer un peu plus vite sur le chemin sinueux qui semblait la guider vers la lumière. Peut-être s’agissait-il de la lumière d’un feu que quelqu’un avait allumé?

À sa grande surprise, dans la lueur de la nuit, elle aperçut un jeune écureuil. Il babillait en courant dans toutes les directions. « Les écureuils sont si travaillants, ils n’abandonnent jamais, ils sont toujours occupés à chercher des noix. ». Elle sentait que l’écureuil l’encourageait à ne pas abandonner, à continuer de chercher sa route. Ses pas lui paraissaient plus légers, malgré la noirceur. Elle continua sa route sur le chemin tortueux, en se rapprochant toujours plus de la lumière.

Puis, quand elle leva les yeux, elle avait peine à croire ce qu’il y avait devant elle. Était-ce possible? Parmi les arbres, un gros ours maladroit essayait de se trouver un abri pour passer l’hiver. L’ours n’avait pas peur de la noirceur. Il serait seul tout l’hiver, il dormirait dans les profondeurs de sa grotte sombre, bien au chaud. La petite fille se sentit soudainement comme l’ours. Elle n’avait plus peur de la noirceur, même si elle marchait seule dans les bois.

Elle suivait toujours le chemin sinueux, puis, quand elle tourna le coin, une lumière scintillante apparut devant elle. Elle s’approcha de la lumière et alluma sa petite chandelle. Maintenant, sa propre lumière illuminait la forêt et chassait la noirceur. À ce moment-là, son cœur se remplit de joie et de reconnaissance et ses peurs disparurent. Sa petite flamme l’éclairait et illuminait la route. Elle retrouva rapidement le chemin qui la mena chez elle.


* Le premier dimanche de l'Avent, cette année : dimanche le 27 novembre 2011, nous procédons à notre spirale de l'Avent.  Cette année, nous la tiendrons à l'intérieur.  À la tombée du jour, mon conjoint prépare la spirale en tassant les meubles de la cuisine pour se faire de la place !  Il installe des tissus de soie au sol pour délimiter la spirale.  Au centre, il place notre couronne de l'Avent et une chandelle au centre.  Pendant ce temps, je suis dans une autre pièce avec ma cocotte et je lis ce conte bien simple que j'ai adapté du conte  The boy who loved summer, par Marsha Johnson.

La lumière

Il était une fois, une petite fille qui aimait l'été. Elle aimait les chauds rayons de soleil qui lui réchauffait la peau. Elle aimait les belles grosses fraises rouges que la Terre nous offre. Elle aimait courir dehors, sans son gros manteau et elle aimait porter ses petites sandales.

Cette fillette aimait tellement l'été que lorsque le vent froid commença à souffler, elle grelottait et sentait son coeur un peu triste. Lorsque le froid laissait des traces de givre sur les fenêtres, la fillette décida qu'il était grand temps de chercher où la chaleur de l'été avait bien pu aller se cacher.

Alors, la fillette se promena et elle vit que les feuilles des arbres étaient presque toutes tombées. Elle continua sa recherche et elle remarqua que la plupart des animaux dormaient. Il n'y avait plus un seul minuscule insecte en vue. La fillette traversa un champ, où les derniers légumes étaient cueillis. Elle grimpa une colline, regarda la nature endormie et sombre. Elle cria, en pleurant, "J'aime le soleil ! Où est mon été ??"

Une minuscule et jolie fée du feu, venant tout droit du soleil, entendit les pleurs de la fillette et descendit la voir. Cette fée, brillant de sa robe dorée, honorait et respectait la fillette. Elle lui dit qu'à sa façon, elle lui donnerait un peu de la lumière du soleil pour apporter à la maison avec elle, pour garder la chaleur de son coeur en attendant le retour de l'été.

La fée du feu remit une chandelle à la fillette et elle l'alluma avec une étincelle de son coeur. La fillette vit que la lumière et la chaleur du soleil se trouvaient maintenant dans la flamme de la chandelle et dans son coeur.

Et la lumière fut.



Après le conte, nous venons dans la cuisine où se trouve la spirale, toutes les lumières sont éteintes sauf la chandelle au centre de la spirale.  Tous les trois nous avons une chandelle éteinte dans les mains.  À tour de rôle, nous entrons dans la spirale pour nous rendre au centre et allumer notre chandelle.  Nous disons alors ce verset écrit par ma soeur d'âme, Cathy : "Lumière, Lumière qui nous éclaire, réchauffe nos coeurs et bénit l'instant."  Ensuite nous sortons de la spirale en tenant notre chandelle maintenant allumée.  Lorsque chacun a allumé sa chandelle, nous allumons ensemble la première des 4 chandelles, marquant notre entrée dans la première semaine de l'Avent.   Puisque cette première semaine honore les minéraux, nous ajoutons quelques pierres précieuses et cristaux à notre couronne.





Avant de se coucher en ce premier dimanche de l'Avent, nous lisons un des 4 contes accrochés à notre couronne.  Tiré du livre La lumière dans la lanterne, voici le premier conte :

Pourquoi l'eau devient glace, page 12.

Sur le chemin qui les menait à Bethléem, Marie et Joseph arrivèrent un jour au bord d'un ruisseau. C'était un petit ruisseau, il n'était ni large, ni profond. Mais au gros de l'hiver, l'eau y était très froide. Le petit âne plongea prudemment un sabot dans l'eau et le retira aussitôt : il avait eu l'impression que le froid lui mordait la jambe. Il était bien décidé à ne plus remettre un seul pied dans l'eau. Marie et joseph avaient cherché un pont ou une barque pour traverser la rivière, mais ils n'avaient rien trouvé. Qu'allaient-ils faire ? Joseph retroussait déjà son manteau. Il était décidé à prendre Marie sur ses épaules pour passer à gué. Mais l'idée de Joseph ne plaisait pas à Marie; il aurait pu prendre froid ou bien se faire du mal. Elle s'était rendue tout près de la rive et chanta doucement :

« Onde claire, onde claire cesse ta course légère
Aide-nous, cesse de couler, sois un pont, fait- nous passer! »

Une réponse s'éleva des eaux comme un doux tintement de cloches. Et tout à coup l'eau se figea, formant un pont transparent comme le verre, mais si solide qu'il permit à Marie, à joseph et même au petit âne de gagner l'autre rive.



Voilà comment se déroule notre célébration du premier jour de l'Avent !

Et maintenant, tous les soirs, lorsque la pénombre arrive, nous allumons notre couronne de l'avent (la chandelle du centre + le nombre de chandelles correspondant à la semaine où nous sommes) en ayant une pensée particulière pour le fait que la lumière du jour est remplacée par la lumière de nos coeurs. Les journées plus courtes représentent le moment propice pour s'intérioriser et veiller à notre lumière intérieure. Ainsi, plus les semaines de la période de l'avent avancent, plus les journées raccourcissent et plus nous allumons de chandelles pour renforcer notre lumière intérieure !